WILLIAM NICHOLSON

 

Au début des années 1920, l'Irlande du Nord traversait une période de grands conflits chargés de bains de sang. C'étaient des temps de grand désespoir et d'appréhension. La crainte s'agrippait à de nombreux cœurs et se répandait même dans les églises et la communauté religieuse. "Par la miséricorde de Dieu, une intervention vint d'une source inattendue. Là, commença une série de campagnes d'évangélisation qui, dans le cours des années suivantes, eurent un profond effet sur la vie religieuse et communale de la Province." L'évangéliste utilisé par Dieu pendant ces réunions était W. P. Nicholson. C'était une personne dénuée de toute crainte, au comportement familier pour certains, et offensif pour d'autres. Nicholson ne se souciait pas de ce que les autres pensaient de sa manière de prêcher ou de ses méthodes. Il avait été enseigné par Dieu Lui-même dans la chambre secrète et par conséquent était tout à fait unique dans sa prédication et sa façon d'aborder les hommes. Être entièrement dévoué au Royaume de Dieu et ses intérêts, c'était sa passion. La principale caractéristique de toute la vie et de tout le ministère de Nicholson était son zèle brûlant.

 

"Nicholson avait l'habitude de dire que lorsqu'une mission était initiée, il ne fallait pas beaucoup de temps avant qu'ils aient soit une émeute, soit un réveil. Quelquefois nous avions plus d'émeutes que de réveils, mais jamais un réveil sans émeute." Nicholson maniait l'Epée de l'Esprit avec fureur. Ses auditeurs étaient toujours affectés d'une façon ou d'une autre. Certains, par sa prédication, étaient amenés à se repentir humblement, tandis que d'autres résistaient à la Parole de Dieu avec indignation. Les deux thèmes favoris de Nicholson étaient "l'amour de Dieu" et "l'enfer de Dieu". W. P. Nicholson prêchait toujours l'amour de Dieu avec toute la chaleur et la tendresse dont il pouvait s'armer, mais à ceux qui rejetaient cette Bonne Nouvelle, il n'offrait qu'une seule alternative, L'ENFER DE DIEU. Il prêchait sur chaque aspect de l'enfer avec un tel zèle et une telle passion que ses auditeurs déclaraient qu'ils étaient presque capables de sentir le souffre brûlant. D'autres encore, sous une profonde conviction et avec anxiété, avaient leur transpiration qui tombait goutte à goutte, et inconsciemment faisaient tomber en lambeaux leurs recueils de cantiques qu'ils avaient sur leurs genoux. A travers cette sorte de fervente prédication, Dieu amena des communautés entières à se confronter face à face à la question : "Que ferai-je de Jésus ?" Un vieil homme qui avait des souvenirs à propos du Réveil de 1819 en Ulster dit que certains des effets des réunions de Nicholson dépassaient même ce qui était arrivé en 1859. Une autre personne commentant l'œuvre de Nicholson affirma qu'elle n'avait rien vu de semblable depuis les jours de D. L. Moody.

 

Excepté par la prière, une telle puissance de réveil est inaccessible. Monsieur Nicholson fut en permanence un homme de prière profonde. "On pouvait dire que la prière était son habitude, car il aimait prier. Ses campagnes comportaient des nuits et des demi-nuits de prière. Le fait de prier dans l'Esprit le gardait dans l'esprit de prière. Venant de la chambre secrète de prière, il montait sur le pupitre - revêtu de dons." Mr. Lindsay Glegg écrivit de W. P. Nicholson : "Le secret de sa puissance résidait sans nul doute possible dans sa vie de prière. Il resta une fois dans notre maison… et était debout le matin à six heures mais ne sortait jamais avant midi; il passait toutes ces heures à lutter avec Dieu dans la prière. Selon sa propre requête spéciale, il ne voulait être dérangé ni le téléphone ni par un quelconque visiteur, quelle que fût l'urgence." A une autre occasion, les draps de son lit furent trouvés déchirés en lambeaux. Mr. Glegg de nouveau commenta : "Ce qui était arrivé, c'était qu'il avait, inconsciemment, en agonie dans la prière, déchiré les draps en lambeaux…" Oui, la prière était sûrement le secret de sa vie et de son puissant ministère.

 

Peut-être que le fruit le plus doux de la vie de prière de Nicholson fut la profonde familiarité qui en était produite entre lui-même et la personne de Christ. Dans son livre "Vers le But" (On Towards the Goal), il écrit : "Je ne connais personne dans le monde mieux que le Seigneur. Je ne connais pas ma femme ou ma mère comme je connais le Seigneur. Je ne connais pas les meilleurs amis que j'ai jamais eus comme je connais le Seigneur. Nous marchons ensemble, le Seigneur et moi , parce que nous sommes en communion, et il n'y a rien de ce que j'ai qui ne soit à Lui." C'est là en vérité l'essence et le cœur du réveil, une intime visitation et une intime communion avec Jésus-Christ. Seigneur, ne nous rendras-Tu pas à la vie, afin que Ton peuple se réjouisse en Toi ? (Psaumes 85:6).

 

Source : par David Smithers sur le site de Néhémie-sentinelle

 

Retranscrit par Samuel Orphée Jenner Ovono